Vendredi 7/4/2017

 

HISTOIRE D'UN TRAGIQUE MALENTENDU

 

 

 

 

 

En l'occurence, c'est au pluriel qu'il aurait fallu que je m'exprime.

 

 

 

Sans remonter à la nuit des temps, il y eut d'abord le « je vous ai compris » d'un général qui sut mieux que personne ce qu'il avait compris, pour l'excellente raison que dès 1957 il avait fait nouer des contacts avec des émissaires du FLN dans la vision pour lui évidente que la colonisation était un échec à la fois par la force et la résistance des convictions et la pesanteur des strates de l'histoire de peuples qu'on avait voulu soumettre et qui ne s'y résolvaient pas, pas plus que lui ne se résolvait à voir son village s'appeler Colombey les Deux Mosquées.

 

 

 

Il y eut quatre années de perdues, des centaines de milliers de vies brisées, une population européenne d'Algérie qui elle n'avait rien compris, et au final, une solution à laquelle même un aussi brillant esprit que François Mitterrand n'avait même pas songé, lui qui en 1956 clamait encore au grand dam de Pierre Mendès-France que « l'Algérie c'était et ça demeurerait éternellement la France ».....raison sans doute pour laquelle ce remarquable et très humain PMF qui lui avait compris, vit sa carrière politique brisée et davantage encore lorsqu'une apparence de gauche vint au pouvoir en 1981 et le fit pleurer

 

 

 

Double tragique Malentendu « façonnant l'histoire sur un fleuve de larmes et de sang »

 

 

 

 

 

De l'autre côté de la Manche, parce qu'un premier ministre d'Angleterre falot était contesté à la tête des Tories par l'héritier d'un émigré russe, populiste et jouant avec la politique comme un éléphant dans un magasin de porcelaine sur la question surréaliste de savoir si l'Angleterre ne devait pas quitté une UE dont elle avait tenu d'une main de fer la feuille de route par délégation des USA, l'ayant entièrement conçue dès 1943, et dont elle avait surabondamment profité tout en en paralysant la partie la plus importante de la construction.

 

 

 

Construction intelligente qui aurait été celle d'un ensemble politique et économique confédéral réunissant des pays indépendants dans un ensemble non aligné et sachant faire converger des politiques variées et novatrices vers des sommets dont aucune puissance de l'argent ne saurait dessiner les contours …....les deux « apprentis sorciers » , jouèrent au jeu du Brexit avec la complicité d'une presse aux ordres persuadant que la vie quotidienne des britanniques bousculés, éreintés, exploités par la financiarisation au galop d'une économie casino, persuadés qu'ils étaient l'un et l'autre de demeurer au sein de l'UE comme le pays jouisseur d'un marché ouvert de 500 millions de consommateurs.

 

 

 

Aucune contribution en échange, pas la moindre plus-value dans le sens envisagé ci-dessus, bien au contraire, et sans débourser le moindre penny, tant sa place forte de finances « hors sol » pesant à elle seule 20% du PIB, gérant les opérations frauduleuses de 80% des paradis fiscaux ruinant les finances publiques de ses partenaires, lui permettait parallèlement de détruire au sein même de son territoire, par la cupidité et l'inhumanité d'une épicière de quartier toute vie démocratique et syndicale, toute activités primaires et secondaires nationales, sans le moindre risque autre que les affres subies par ses mineurs, métallurgistes et ouvriers réduits à la mendicité, puisque l'Europe était là pour payer les pots cassés et lui permettre de s'enrichir en appauvrissant ses partenaires dont elle siphonnait sans vergogne les économies et détruisait tout espoir d'exister politiquement dans un pôle politique pouvant traiter d'égal à égal avec « les vieux empires » comme « avec les empires naissant.

 

 

 

Le plus incroyable advint, devant la stupeur de la quasi-totalité de la classe politique, la colère des grandes entreprises comme des petites, la rage de la finance, le jeu de dupes aboutit porté par la propagande des tabloïds à un référendum qui tétanisa ceux qui en étaient les initiateurs .

 

 

 

Fière Angleterre, peuple fier ayant su résister à la terreur hitlérienne, soudainement trahie par un gouvernement les ayant incité à voter oui à la sortie tout en pensant que « ces cons n'allaient tout de même pas les croire jusqu'à le faire »

 

 

 

Tragique malentendu qui fera prochainement d'un peuple vassalisé certes mais pas encore clochardisé (23% de travailleurs pauvres quand même , record d'Europe en la matière pour les grands pays industrialisés de « l'ex-ouest-monde libre », et record d'Europe en matière d'inégalités devant l'emploi, la santé, l'éducation......et bien sûr les patrimoines ) , un peuple travailleur certes mais recordman d’Europe de la plus faible productivité (dans une économie libérale aussi caricaturale on ne peut avoir, officiellement « que » 5,5% de chômeurs qu'à condition que les ouvriers aient une productivité horaire inférieure de 26% à celle de leurs homologues français et de 32% inférieure à celle de leurs homologues allemands!) , un peuple qui subira dans les 10 prochaines années la plus forte régression de son histoire si il n'est pas mis transitoirement sous perfusion par son tuteur américain pour lui permettre d'éviter l'écroulement de sa production et surtout, tragi-comique situation, si ses nouveaux dirigeants ne parviennent pas à convaincre leurs partenaires tout en quittant l'UE, et théoriquement à garder ses privilèges, à construire parallèlement , en violation de toutes les règles régissant les échanges des pays tiers avec l'UE, …....un partenariat d'exception permettant dans ses clauses de retrouver toutes les exceptions financières, commerciales, douanières remettant la GB au sein de l'UE....tout en se maintenant au dehors !

 

 

 

 

 

 

 

De l'autre côté de l'Atlantique, Tragique malentendu encore faisant d'un peuple et de son nouveau président, les premiers stupéfaits d'avoir, pour le peuple, un pareil président, et pour le président d'être président dans l'obligation de prendre des cours accélérés pour connaître son pays, sa constitution, ses fondamentaux et la manière de l'administrer et tout cela par la faute de la plus formidable crise économique ayant secoué le pays depuis 1929 mais en pire, puisque ayant contraint le trésor public américain, aidé lui par sa banque centrale à ses ordres (!) à injecter sur la seule année 2009, 7000 Milliards de dollars pour sauver son système bancaire et ses entreprise tout en passant de 2007 à 2010 d'un endettement de 85% de son PIB à 105% , secouant plus de 40 millions de ses actifs obligés en catastrophe de faire des milliers de kilomètres pour retrouver un emploi qui dans les trois quart des cas était moins payé

 

 

 

D'ou cette colère contre l’impéritie supposée de son gouvernement, plus d'ailleurs, encore un autre malentendu, qu'envers les gourous de Wall Street n'ayant rien vu venir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pendant ce temps chez nous, Dans toute la planète à l'économie mondialisée, notre petit pays se trouva fort dépourvu, dégringolant déjà depuis 1983 d'une situation de grande respectabilité à une situation affligeante ou toutes les institutions vacillent, au premier rang desquels un état assommé par son obligation d'atténuer les effets de la crise qui se font toujours sentir, de gouvernements dont chacun perçoit qu'ils n'ont plus la main sur l'économie et encore moins sur le social pour venir au secours de « l'amortisseur de crise» qu'il constituait, mais aussi les syndicats impuissants devant les fermetures d'usines, les exigences de leurs cinq banques universelles dont le bilan global est quatre fois le PIB du pays et les opérations hors bilans dont la traçabilité est de plus en plus difficile, environ trente fois le PIB !!!

 

 

 

Que dire des partis politiques, soudains nus, peuplés de rentiers n'ayant que pour fort peu d'entre eux connu le monde du travail et donc incompétent à prendre des mesures législatives adaptées à une « résurrection » encore moins à un contrôle d'un gouvernement ou des acteurs économiques auxquels leur situation matérielle n'est pas liée tant leur système d'auto-protection en fait une caste de privilégiés appartenant de père en fils au premier décile de la population ayant un emploi de rentier ou ni productivité, ni pertinence, ni efforts ne sont au programme.

 

 

 

Dans sa colère, son indignation , ce peuple retrouve son impertinence de sans-culottes et se retrouve dans la peau du tiers état de 1789 sans avoir bien saisi les raisons de sa descente aux enfers commencée en 1973, accentuée au début des années 80, puis par pur mimétisme idéologique s'accélérant dès 1986 pour atteindre un train d'enfer vers la dislocation dans la décade 1997-2007 et s'écroulant désormais à vitesse constante entre 2007 et 2017.

 

 

 

Que par un nouveau et tragique malentendu les « oligarques en chef » disparaissent stupéfaits de primaires taillées sur mesure pour les deux meilleurs ennemis-présidents du monde , NS et FH , au profit de « second couteaux » qui les ont servi mais qu'ils ont toujours méprisés, voici que leurs secouristes et vieux chevaux sur le retour mettent en place « conjoncturelle-ment » un plan de secours à court terme, faisant d'un jeune et brillant produit du système, porté par un incroyable système relationnel ou la porosité entre secteur public et privé joue un rôle capital sans doute inégalable dans le monde des démocraties figurant dans le peloton de tête des dix premières puissances économique, une sorte d'OVNI sans appartenance apparente à une secte partisane, mais présentables à toutes , un « intérimaire acceptable pour cinq ans » afin de sauver la classe politique du désastre et de lui faire conserver ses acquis si facilement obtenus

 

 

 

Faisant disparaître un Fillon étonnamment résistant, un Valls arrogant, un Sarkozy stupéfait d'être éliminé par tant de médiocres aux élections primaires, un président qui n'aurait jamais du l'être ayant largement atteint voire dépassé son seuil d'incompétence (tel que défini par le principe de Peter) , enfin un vieux mais brillant politicien cultivé et au fait des véritables raisons de l'état de la France, hélas intervenant trop tard pour peser d'une manière significative sur le résultat des élections, voilà qu'à sa surprise sans doute, à celle de la vieille garde politico-financière de la mitterrandie, sur des coups aussi brillants qu'inattendus, propulsé par la médiocrité de l'oppositions, et par ce stupéfiant malentendu faisant passer ce pur produit du système pour un scout sympathique « hors système et quasi-météoritique » embrassant tout à la fois la gauche et la droite avec une apparence de conviction et de sincérité, Emmanuel à Macron à moins d'un mois des Présidentielles vient probablement de devenir le 6 avril à 23h, l'incontestable favori échappant à ses marionnettistes , s'entourant de gens qu'il lui faudra trouver et se lançant dans la plus funambulesque des négociations avec les seconds couteaux de la politique ayant éliminés les premiers et des personnalités de la société civile soudainement éblouies par les feux d'une rampe dont elles n'avaient pas il y a trois mois la moindre idée de la puissance, résultat d'un mauvais diagnostic de crise et d'un tragique malentendu sur tant l'individu, que sur l'origine de sa résistible attention, à savoir l'écroulement et la faillite absolue de nos institutions démocratiques

 

 

 

Tout faire pour paraître le moins étonné possible d'être Président, et capable de trouver autour de lui des capacités à gouverner en ayant des « souffleurs-conseillers » ne pouvant plus apparaître en première ligne et priant le ciel pour « retrouver leur vraie place au soleil en 2022 » à la tête d'une France qui soit encore capable de leur rendre leurs privilèges, leurs honneurs, et le moins de charges possibles, « les bras cassés de 2017-2022 » ayant fait le sale bouleau de la traversée d'un accident politico-industriel imprévisible encore en 2015 et acceptant de battre leur coulpe en 2022 en échange d'un reclassement dans des placards convenables : Macron nous est arrivé , très pressé, très stressé, le grand Macron avec son costard et marcheurs de la République à l'Elysée : En marche citoyens, formez le grand Macron, marchons, marchons, qu'un temps de chien arrose nos sillons !

 

Bonjour,

 

Un coup de gueule en page d'accueil.....pourquoi pas: ça soulage de verbaliser et de faire face au vent: on respire mieux, et on s'évite de s'épuiser à souffler dans sa direction comme tous les moutons bêlants qui nous entourent nous encouragent à le faire!

 

Je vais encore vous parler des intermittents du spectacle!

 

Je l'avais fait pour démontrer que ce régime particulier d'assurance chomage n'était pas en cause dans la dégradation des comptes de l'UNEDIC (entre autres choses parce que le déficit de ce régime est constant depuis .........10 ans, malgré l'augmentation du nombre des intermittents, alors que les comptes de l'UNEDIC sont dans le rouge du fait de l'accroissement généralisé et continu du chomage et tout spécialement, d'une accélération spectaculaire des pertes d'emploi, qui est la conséquence de la crise bancaire de Septembre 2007 et de la crise économique qui en a suivi.......et qui perdure.........et non d'un endettement excessif des Etats).

 

  Nous savons que le régime des intermittents a été créé pour constituer une indemnisation adaptée à une activité qui, par essence, est DISCONTINUE, donc précaire, et très exposée aux aléas de la vie.

 

Jusqu'ici, "le régime général d'indemnisation", moins favorable, s'appliquait aux salariés ayant une activité encadrée par le Code du Travail et bénéficiant en règle générale d'un CDI, et dans des situations particulières, de CDD dont la durée ne pouvait être inférieure à un mois.

 

La crise dont les organisations patronales, les lobbies financiers, les détenteurs de titres financiers, et les organisations politiques, au pire aux ordres, au mieux icompétentes ou résignées (UMP, UDI, ..........à présent PS) entendent profiter pour accroitre leur profits, en dégradant les conditions de travails des salariés au nom de prétendues réformes de modernisation (condition sine qua non, car rien ne se créée en dehors du principe "des vases communicants"), leur fait craindre, qu'à situation précarisée, flexibilité et mobilité de l'emploi incluant de plus en plus de travailleurs, ces derniers ne répondent par la demande du bénéfice d'une assurance-chômage améliorée.........qui pourrait fort ressembler à celle des intermittents et autres intérimaires du travail!

 

Dans ce cas, le cout de l'assurance chômage viendrait durement affecter les comptes des entreprises "se servant de leur personnel comme variable d'ajustement" et ruinerait la course à une productivité qui n'est en fait qu'une course aux profits, et une marche vers la consolidation de la financiarisation de l'économie............au détriment de ceux qui produisent des biens et services réels ET de ceux qui les consomment.

 

Il est donc urgent, de faire rentrer les intermittents dans le régime général, pour que demain, les dizaine de millions de travailleurs précaires souhaités par les puissances de l'argent, ne rentrent pas objectivement dans des conditions voisines ou identiques à celles des intermittents et intérimaires.........AVANT que ce régime dit "de faveur" n'ait pas été complètement aboli!

 

C'est tout l'enjeu de la grande conférence sociale qui se tient et qui devrait ouvrir des pistes vers l'abolition des CDI et CDD au profit d'un contrat unique simplifiant conditions d'embauche et ........de licenciement auxquelles les pieds nickelés qui nous gouvernent adhèreront certainement sous la pression du MEDEF.

 

Il faut donc résister, résister, toujours davantage résister, en faisant savoir autour de soi, que ce combat de "privilégiés" est l'amorce d'un combat que tous les travailleurs devraient mener devant la généralisation de la précarité du salariat et le maintien d'un haut niveau de chomage permettant de peser à la baisse sur les rémunérations et la qualité des prestations sociales sans risquer de grève.........."impopulaires" (mais à quoi servirait une grève si elle était populaire!) et portant les germes de pertes accrues de revenus, quand ce n'est pas de situation.

 

Toutes les économies développées convergent vers une croissance de 1 à 1,5% maximum, ce qui ne saurait crééer les emplois promis hypocritement et surement pas ceux du XXIème siècle (à moins qu'ils ne soient durables et non délocalisables, ce qui suppose un aggiornamento sociétal!).

 

Les "reprises de croissance"  Britanniques ou Allemandes actuelles, ne sont que leurre et ne démentent pas cette tendance, car elles ne reposent que sur un effet de rattrappage limité dans le temps des récessions de 2009-2010 (respectivement, - 4,5% du PIB et - 5,9% du PIB .......contre - 1,5% pour la France.............qui s'en souvient??)

 

Seule, une nouvelle répartition des fruits de l'activité entre le travail et le capital (1), pourrait inverser la tendance et réduire les inégalités qui vont de pair avec l'automaticité d'une rémunération plus forte du capital que du travail, mais ceci passe par un rapport de forces qui pour le moment est nettement en faveur du capital, tant notre démocratie dévoyée masque l'essentiel des défauts structurels de notre systeme économique à l'ensemble des dépositaires de chèques en blanc au profit de leurs élus que sont devenus ceux qui persistent à voter.

 

Le livre de Thomas Picketty (le capital au XXIème sciècle) devrait ouvrir les yeux à celles et ceux qui souhaitent que les choses changent autrement que par la violence............mais il faudrait faire très vite, et il ne serait pas inutile de se rappeler que des régimes démocratiques permettant une gouvernance du peuple sans délégation à une élite coupée du peuple ont existé par le passé (démocratie Athénienne, Doges de Venise......premiers états de l'Union Nord-Américaine, etc.) et que ces régimes reposaient:

  1. sur l'écriture d'une constitution par une assemblée de citoyens "tirés au sort" (assemblée constituante) 
  2. sur la suprématie de cette constitution sur toute législation organique
  3. sur le "tirage au sort" pour des périodes non renouvelables de représentants du peuple révocables à tout moment par référendum......

 

De quoi méditer!

 

Gary Halley

 

(1) la richesse produite était répartie à raison de 70% vers les revenus du travail et de 30% vers ceux du capital en 1980, aujourd'hui, ces chiffres respectifs sont de 62% et 38%........et les courbes d'évolution, sauf correction du mécanisme de répartition, prévoient respectivement 60 et 40% en 2025!  (source "le capital au XXIème siècle" de Thomas Picketty)

 

 

 

 

 

 

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